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Nos coureurs, leurs histoires

Se souvenir du Title IX : D’où nous partons et où nous allons

Photos de trois femmes
Flèche vers le bas
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Le 23 juin 2022 marque le 50e anniversaire de l’adoption du Titre IX.

Entré en vigueur en 1972, le Titre IX interdit la discrimination fondée sur le sexe, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre dans tout programme ou activité éducative qui reçoit un financement fédéral, aux États-Unis.

Cette législation a commencé à ouvrir des portes pour que les femmes puissent atteindre des niveaux d’éducation plus élevés et participer à des sports en plus grand nombre que jamais auparavant. Lorsque le Titre IX a été adopté en 1972, seules 300 000 filles participaient à des sports d’école secondaire dans tout le pays, contre 3,6 millions de garçons. En 2019, ce nombre a grimpé en flèche pour atteindre plus de 3,4 millions du côté des filles participant à des sports à l’école secondaire dans tout le pays.

Pour célébrer l’anniversaire de cette législation révolutionnaire, nous avons interrogé trois coureuses de différentes générations pour qu’elles nous expliquent comment leur vie a été influencée par le Titre IX et où, selon elles, le sport de la course à pied peut continuer à se développer pour les femmes.

Une photo de Madeline Manning Mims

Madeline Manning Mims, 74 ans

Olympienne, membre du temple de la renommée nationale et olympique, aumonière, oratrice, chanteuse

Le palmarès de Madeline Manning Mims, jeu de mots à l’appui, est impressionnant : elle peut se vanter d’avoir réalisé deux performances olympiques (1972, 1976); d’avoir été élue Athlète nord-américaine de l’année (1967); d’avoir été nommée dans l’équipe d’athlétisme All-Time, All-Star; et d’avoir été intronisée au temple de la renommée de l’USATF et des Jeux olympiques.

À l’école secondaire, elle a établi un record national dans le sprint de 440 mètres. Alors qu’elle était à l’université d’État du Tennessee, elle a participé au 800 m aux Jeux olympiques de Mexico en 1968, où elle est devenue la seule Américaine à remporter la médaille d’or de l’épreuve; un record qu’elle a conservé jusqu’à ce qu’Athing Mu remporte l’or aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020.

Au cours de son illustre carrière de coureuse, Madeline Manning Mims a vu directement l’impact du Title IX sur les opportunités pour elle-même et pour les générations futures. Aujourd’hui, les femmes représentent 44 % de tous les athlètes de la NCAA.

« J’ai vu la compétition s’ouvrir vraiment pour les femmes dans le sport, dit Madeline Manning Mims.

Là où le Title IX a vraiment aidé, c’est en donnant aux jeunes filles et aux femmes la possibilité de se mesurer les unes aux autres et de développer leurs talents. »

En plus de l’augmentation des possibilités de compétition, le Titre IX a également assuré une plus grande sécurité financière aux athlètes féminines. En 1970, les athlètes féminines gagnaient de 60 à 65 % de ce que leurs homologues masculins obtenaient, sans compter le manque de bourses d’études athlétiques disponibles auprès de la NCAA. Bien que les possibilités de participer à des compétitions aient augmenté, les athlètes féminines sont toujours confrontées à un écart salarial important, gagnant, en moyenne, 77 % du salaire de leurs pairs masculins. À l’époque où Madeline Manning Mims fréquentait l’Université d’État du Tennessee, elle ne pouvait bénéficier d’une aide financière que sous forme d’alternance travail-études.

« Nous voyagions dans toute l’Europe pour représenter les États-Unis. Quand nous sommes revenus, nous avions des factures à payer. Quand notre pays allait-il nous aider? Nous devions faire quelque chose pour changer le système, » dit Madeline Manning Mims.

En tant que membre de la Women’s Sports Foundation, Madeline a joué un rôle essentiel dans l’adoption du Titre IX.

« Toutes les personnes qui faisaient partie du comité de la Women’s Sports Foundation (WSF) ont eu leur mot à dire pour faire avancer le Titre IX et, ensemble, nous avons réussi à le faire adopter, se souvient Madeline Manning Mims.

Une photo de Julie Culley

Julie Culley, 40 ans

Olympienne, responsable du marketing sportif chez Brooks, maman

Avant d’être responsable du marketing sportif chez Brooks, Julie Culley a couru le 5 000 m aux Jeux olympiques de Londres, en 2012, et a été entraîneure principale pour les programmes de course à pied de l’Université Loyola du Maryland et de l’Université de Georgetown.

Elle a commencé sa carrière de coureuse à pied à l’école secondaire, après avoir passé une grande partie de son enfance à jouer au football de compétition, à suivre des cours de musique et à participer aux comédies musicales de son école.

« La course a permis d’ouvrir toutes les portes dans ma vie, » dit Julie Culley. « Mes études ont été payées grâce à la course à pied, mon premier emploi en tant qu’entraîneure principale à Loyola est arrivé grâce à la course à pied... c’est grâce à la communauté de la course à pied que j’ai rencontré mon mari; la course à pied est l’entièreté de mon monde. »

De la communauté de ses équipes de cross-country et d’athlétisme à ses collègues de travail et aux membres de sa famille, des modèles féminins forts ont été essentiels dans la carrière de coureuse de Julie Culley.

« L’une des principales raisons pour lesquelles j’ai été attirée par Rutgers était l’entraîneure [Roberta Anthes]; c’est la première femme entraîneure que j’ai eue. Elle a fondé l’équipe d’athlétisme féminine de l’Université de Villanova après avoir sauté la barrière pour accéder aux entraînements des hommes. Avoir ce genre de mentor et d’entraîneure à un jeune âge, en tant que femme, a vraiment été puissant, » dit-elle.

se souvient Julie Culley. « L’une des choses géniales à propos de ma génération est que nous sommes l’une des premières générations qui n’a jamais été freinée dans le sport. Je ne me souviens pas qu’on m’ait jamais refusé une occasion. »

Julie Culley à l’Université Rutgers

Julie Culley a participé à la Division 1 – athlétisme professionnel et cross-country à l’Université Rutgers.

Dans sa carrière d’entraîneure, Julie Culley a vu l’impact du Titre IX sur les coureuses universitaires.

« J’ai vu des changements dans les opportunités, c’est certain, surtout dans notre sport. Il y a plus d’opportunités pour les femmes maintenant que pour les hommes, il y a maintenant plus de bourses d’études pour les femmes que pour les hommes. Pour être un programme d’athlétisme entièrement financé, il faut 18 sorties complètes pour les femmes et 12,6 pour les hommes, » note Julie Culley.

Une photo de Grace Gonzales

Grace Gonzales, 32 ans

Membre fondatrice d’Angel City Elite, qualifiée pour les essais olympiques (marathon), enseignante

Grace Gonzales est membre fondaterice d’Angel City Elite, un groupe de course à pied d’élite composé de femmes PANDC qui a pris d’assaut la région de Los Angeles. Pour Grace Gonzales, la course à pied est plus qu’un sport, c’est un mode de vie, un fil conducteur qui la tisse dans la grande tapisserie de sa communauté.

« Je... faisais un peu de course ici et là, puis j’ai décidé d’y mettre plus de sérieux. Puis, spontanément, je me suis qualifiée pour les essais olympiques! », plaisante Grace.

Toutes ces choses ont contribué au plus grand apprentissage que j’ai tiré de la course à pied : il faut juste continuer à se présenter. Rester ouverte aux opportunités et faire confiance à notre potentiel. »

Grace Gonzales a commencé à courir dès son plus jeune âge, suivant les traces de son père, ancien coureur du LA Marathon. Il a participé à la course chaque année depuis sa création, en 1986.

« Il nous emmenait [mes frères et moi] faire des courses de prière dans la communauté, il nous a montré que la course à pied était un moyen de nous connecter à nous-mêmes et à la communauté », dit Grace Gonzales qui continue à se connecter à son héritage autochtone en participant tous les trois ans à une course de prière qui va de Chickaloon, en Alaska, à Teotihuacan, au Mexique. Récemment, la course a été étendue pour atteindre les communautés autochtones jusqu’au Panama.

L’un des principes du Title IX est de garantir un financement équitable des sports masculins et féminins dans les écoles financées par le gouvernement fédéral à tous les niveaux. Cependant, un financement équitable ne signifie pas toujours une participation égale.

Grace Gonzales en a fait l’expérience de première main, car l’école secondaire qu’elle fréquentait avait des équipes d’athlétisme et de cross-country pour filles beaucoup plus petites, avec un seul entraîneur pour les garçons.

En raison du manque de coéquipières qui concouraient à son niveau, Grace Gonzales a dû se qualifier individuellement pour les rencontres de championnat, manquant les opportunités offertes aux filles qui pouvaient se qualifier pour les événements en équipe.

Grace a changé d’école secondaire pendant l’année junior, après que son père ait trouvé une autre école dans son district avec une équipe de filles plus forte.

La décision de transfert allait changer la trajectoire de vie de Grace et elle a été rendue possible grâce aux précédents établis par le Title IX. En trouvant une équipe plus appropriée pour concourir, Grace a pu explorer une carrière universitaire.

Grace Gonzales souriant à la caméra
Grace Gonzales lors d’une course
Grace Gonzales lors d’une course

La course fait partie de la vie de Grace depuis son plus jeune âge, de l’école secondaire (à droite) à l’université (à gauche) et maintenant (au centre).

« Je n’avais pas prévu aller à l’université et je n’avais pas réalisé que mon potentiel m’ouvrirait les portes de l’université. À un moment donné, j’ai commencé à être approchée [par des recruteurs] et je ne me voyais même pas capable [de courir à l’université], explique Grace.

L’expérience de Grace Gonzales, bien que valorisante, met en évidence l’un des nombreux domaines dans lesquels l’équité dans le sport doit continuer à se développer, soulignant encore l’importance du Title IX. Sans accès à des opportunités et à un financement équitables, les élèves des districts scolaires mal desservis en subiront les conséquences.

« C’est frustrant que les jeunes doivent prendre des initiatives et défendre leurs intérêts alors que le système devrait s’occuper d’eux, dit Grace. « Qu’en est-il des enfants qui n’ont pas accès aux opportunités ou au soutien dont ils ont besoin pour saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent? »

Grace Gonzales a gardé ces questions à cœur lorsqu’elle a aidé à fonder Angel City Elite, qui fait partie intégrante de l’augmentation de la représentation des coureuses et PANDC et participe à la sensibilisation de la jeunesse locale pour encourager les jeunes filles à faire du sport.

« Si ça te fait ressentir quelque chose, continue. Si tu te sens heureuse en le faisant, pourquoi laisser quelqu’un te l’enlever, » dit Grace. Elle met ce conseil en pratique dans son travail d’enseignante, de coureuse et de modèle du pouvoir de la course.

Et maintenant?

Brooks soutient et investit dans les sports pour les filles et les femmes en finançant un programme de course pour les jeunes et en parrainant des athlètes féminines. Nous pensons que le genre est une partie intrinsèque de l’identité, et que la discrimination basée sur le genre viole les droits humains d’un individu

.

Bien que le Titre IX ait créé des opportunités pour de nombreuses femmes, nous avons encore du chemin à parcourir sur la route de l’égalité. En partageant des histoires et en créant des possibilités d’éducation et d’engagement, nous pouvons aider à construire un avenir brillant pour les femmes au sein et en dehors du domaine de la course.

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