Brooks : D’où vient votre goût pour la science? Pourquoi la science vous plaît-elle autant?

Dr Baxter : J’ai l’impression d’être née en étant déjà curieuse du monde qui m’entoure. J’ai été scientifique dès la naissance. Et laissez-moi vous dire que bébé Raven était un vrai personnage! Je voulais toujours savoir comment les choses fonctionnaient. Honnêtement, à aucun moment je ne me suis posée pour penser, puis j’ai eu la révélation que je voulais suivre une carrière scientifique. Je le savais, tout simplement.

Si j’aime tellement la science, c’est parce qu’elle détient les réponses à toutes les questions de l’univers. Chaque jour, de nouveaux mystères du monde sur la médecine, l’atmosphère, etc. sont résolus grâce aux recherches menées et aux théories prouvées par la science.

Brooks : Comment avez-vous choisi comme domaine de prédilection la biologie moléculaire?

Dr Baxter : À l’université Buffalo State, j’ai suivi un cours de génétique, car c’était obligatoire avec la matière principale que j’étudiais, et j’ai trouvé cela fascinant.

J’ai immédiatement fait un parallèle dans mon cerveau entre les langues et les gènes. Parce que je parle couramment l’anglais et l’espagnol, j’ai réalisé qu’en apprenant la génétique, c’était comme si j’apprenais une autre langue.

Les gènes ont un début, un milieu et une fin dans la façon dont ils sont codés dans notre corps et pour moi, c’était comme la structure des phrases. Mon amour pour la biologie moléculaire a commencé par cette révélation. J’ai commencé à étudier les molécules et j’étais fascinée par la façon dont elles génèrent nos processus vitaux et nous relient tous en tant qu’êtres humains.

Brooks : Pouvez-vous nous donner quelques exemples de femmes scientifiques que, selon vous, devraient être connues de tous?

Dr Baxter : Il y en a tellement! Je pense que les femmes ci-dessous font un travail formidable :

Kizzmekia Corbett : immunologue virale et professeure adjointe d’immunologie et de maladies infectieuses à Harvard T.H. Chan School of Public Health et professeure adjointe du programme Shutzer au Harvard Radcliffe Institute.

Jennifer Doudna : une biochimiste américaine qui a fait un travail pionnier dans l’édition de gènes CRISPR et a fortement contribué à d’autres domaines en biochimie et en génétique. Elle a reçu le prix Nobel de chimie en 2020, avec Emmanuelle Charpentier.

Dr Earyn McGee : elle fait des choses merveilleuses pour amener les gens à parler de science et de questions de justice sociale (et se fait plaisir avec son défi populaire #FindThatLizard sur Twitter).

Alie Ward : elle utilise sa baladodiffusion pour informer les gens sur de nombreux sujets scientifiques et c’est l’une des expertes en communication scientifique les plus accessibles et les plus solidaires dans le domaine.

Brooks : Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui veulent se lancer dans une carrière scientifique? Et aux adultes?

Dr Baxter : Mon conseil vaut aussi bien pour les jeunes que pour les adultes : Soyez vous-même et ne laissez personne vous dire que vos rêves sont inatteignables.

Brooks : Pourquoi la science est-elle pertinente pour tout le monde, pas seulement pour les personnes qui l’étudient dans le milieu universitaire?

Dr Baxter : À vrai dire, il y a beaucoup de rôles scientifiques à prendre en compte. Il n’est pas nécessaire de travailler dans un laboratoire toute la journée pour être un scientifique. De nombreuses disciplines peuvent tirer avantage de personnes pour qui la science provoque simplement de la curiosité. Je crois que toute personne souhaitant tester des théories, poser des questions sur le fonctionnement du monde et découvrir de nouvelles choses devrait se plonger corps et âme dans la science.