Dans ses mots : Scott Jurek raconte l’histoire de la chaussure de sentier Cascadia

Lors de la course Transgrancanaria 2023, Scott a emmené les coureurs et coureuses dans les coulisses de son partenariat avec Brooks, et leur a présenté les origines de la chaussure de sentier Cascadia. Vous trouverez ci-dessous un extrait de sa présentation.

Note de l’éditeur : la discussion ci-dessous a été modifiée pour des questions de clarté et de longueur.

« Je dois vous dire qu’avant je détestais courir. Je n’ai jamais aimé ça. Je le faisais seulement pour me préparer pour le sport qui me plaisait, le ski de fond. Ce n’est qu’après avoir découvert la course en sentier que je me suis dit, « peut-être que maintenant je peux avoir du plaisir à courir ». Je me suis dit : « D’accord, la course en sentier se rapproche un peu de la chasse dans les bois, de la pêche et d’une promenade dans la nature. Et maintenant, je peux la combiner avec quelque chose que je détestais vraiment. » Un de mes amis sur un coup de tête a couru son premier 80 kilomètres à l’âge de vingt ans. Et je me suis dit que c’était tout simplement fou. Qui court 80 kilomètres? Un autre ami a été une source d’inspiration : il courait en jeans. Ce sont de vrais personnages et de drôles de numéros.

Cela m’a vraiment inspiré à sortir des sentiers battus. L’année suivante, à l’âge de vingt ans, j’ai couru mon premier marathon. Quarante-deux kilomètres. Puis, je me suis décidé un mois plus tard, et j’ai couru ma première course de 80 kilomètres.  

Et je me suis dit : « Plus jamais ». 

Combien d’entre vous ont couru un 10 kilomètres, un marathon, un demi-marathon, puis se sont dit plus jamais?  

Si vous ne levez pas la main, il y a quelque chose qui cloche. Nous nous sommes tous dit « plus jamais ».   

Mais ajourd’hui je dis « Il ne faut jamais dire jamais ». 

C’est une énorme leçon que j’ai apprise en commençant à courir des ultra marathons.

J’étais encore un peu réticent à courir. Il m’a fallu quelques années pour dire « Maintenant, je vais courir 160 kilomètres ». Comme nous l’avons mentionné, j’ai remporté le Western States 100 sept fois consécutives. C’est la course que j’ai utilisée pour tester mon entraînement, toutes les expériences que j’ai apprises sur les sentiers, dans les bois et les montagnes. Chaque année, je retournais à la course Western States pour voir si je pouvais faire un peu mieux. C’est à cette époque que j’ai rencontré ce personnage, Jim Weber. Le PDG de Brooks Sports. Il travaille pour l’entreprise depuis plus longtemps que moi. Il n’y a que quelques personnes qui sont là depuis plus longtemps.

Jim est entré dans un magasin de course où je travaillais, appelé Seattle Running Company, à Seattle. J’avais déjà couru cinq Western States 100 à ce stade. C’était en 2003 ou en 2004. Jim est entré dans le magasin, et je ne savais même pas qui il était. Il est entré dans le magasin avec son personnel, son entourage de Brooks, et ils nous ont demandé : « Nous voulons en savoir plus ce que vous faites ici au magasin. »

J’étais en train de faire une analyse de foulée, ou une analyse de la forme de course ou une analyse de la démarche, j’examinais la forme des coureurs et coureuses, leurs pieds, la biomécanique et la façon dont nous pouvons l’améliorer. Jim a dit : « Je veux faire tout ce que vous faites. Donnez-moi des chaussures. Connectez-moi aux capteurs. Montrez-moi ce que vous avez. » 

Puis, j’ai découvert qui il était. Je me suis dit, c’est fantastique, le PDG de Brooks est ici. Puis, tout a commencé. Il vient du Minnesota, il aime le hockey. Cette visite s’est ensuite répétée.

Il nous a envoyé plus de gens de Brooks. Brooks nous envoyait des gens qui cherchaient à créer une meilleure chaussure de sentier. Le premier modèle Brooks était le Brooks Trespass, conçu vers 2002 ou 2003.

La chaussure avait un système de soutien de la semelle intermédiaire à densité double. C’était très courant dans les chaussures de sentier à l’époque. La semelle intermédiaire était plus dense. Ils l’ont intégrée dans chaque chaussure de sentier, parce que c’est ce qu’ils faisaient avec les chaussures de route. Jim est venu et a dit : « Nous voulons développer la meilleure chaussure de sentier, que pouvons-nous faire? »

La première chose que j’ai dite est « Vous devez vous débarrasser de la semelle intermédiaire à double densité. Cela cause beaucoup d’entorses à la cheville. »

C’était une idée nouvelle, mais Jim, son équipe et l’équipe de Brooks ont toujours été à l’écoute et ouverts aux idées. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai souhaité commencer à travailler avec Brooks.

Voici une équipe motivée, jeune et prête à s’améliorer.  

J’ai été inspiré à travailler avec Brooks dès 2004. Lors de la Western States 100, j’ai couru avec un prototype qui avait la tige Cascadia sur une semelle intermédiaire et une semelle extérieure Racer ST. C’était un classique. Un de mes vêtements préférés. J’ai gagné ma sixième course Western States consécutive.

C’était un projet amusant parce que nous devions trouver quelque chose qui fonctionnait jusqu’à la sortie de la Cascadia plus tard cette année-là. Cette année-là, en 2004, j’ai établi le record de la course. J’essayais depuis des années d’y arriver. Terminer cette course en plein jour était l’un de mes objectifs, et un seul autre coureur l’avait fait avant moi et j’ai battu son record.  

Ça a été le début de ma relation avec Brooks. »

L’innovation se poursuit

Pour les coureurs et coureuses qui veulent explorer n’importe quel sentier et se sentir en confiance sur n’importe quel terrain, le nouveau système Trail Adapt de la Cascadia 17 offre une stabilité adaptable grâce à sa semelle intermédiaire intégrée, sa plaque de protection contre les pierres et son système de semelle extérieure qui s’ajustent dynamiquement pour offrir contrôle et adhérence sur les sentiers. Les vêtements de la collection High Point offrent des caractéristiques comme la protection imperméable du tissu DriLayer® Seal, la capacité de compression et plus encore.